Thibault Brunet

Soleil Noir

Soleil Noir © Thibault Brunet

3 au 15 mai

Du mardi au dimanche 15h-19h

Dans ces images réalisées principalement le long de littoraux français, se joue à la fois une référence à la peinture romantique allemande, mais également une modalité de perception dérivée des jeux vidéo.

Thibault Brunet propose un nouveau référentiel de représentation fondé sur une « machine de vision » qui fait écho aux premières prises de vues à la chambre : le dispositif utilisé est lourd et rend l’accès aux lieux difficile, tandis que l’exposition à la prise de vue est longue et révèle le potentiel narratif de l’image en rendant palpable le passage du temps sur les êtres et les choses. Dans ces images réalisées principalement le long de littoraux français, où le paysage figé semble en attente de quelque chose, se joue à la fois une référence à la peinture romantique allemande, récurrente dans ses recherches, mais également une modalité de perception dérivée des jeux vidéo. Élaborés sur la perspective isométrique, les jeux vidéo utilisent une méthode de représentation dans laquelle les trois directions de l’espace sont représentées avec la même importance. Les disjonctions obtenues lui permettent de s’inscrire dans une double temporalité des appareils, de même que dans une double esthétique faisant référence à l’histoire de l’art et à l’histoire des imaginaires de demain. La représentation du paysage, non contente de révéler un potentiel narratif de ce territoire minéral, pose un regard distancié sur la réalité socio-économique du lieu. Tandis que celui-ci devient l’acteur principal d’une composition quasi-cinématographique, c’est l’envers du décor, qui semble absorbé dans un trou noir.

Soleil Noir © Thibault Brunet

Soleil Noir / Thibault Brunet / 2019
Design sonore : Olivier Schlauberg
Montage : Andreas B Krueger
Vidéo réalisée en collaboration avec le Cercle cité, Luxembourg
© Thibault Brunet et Galerie Binôme Paris

ésam Caen/Cherbourg9