Noëlie Plé & Alexis Choplain

Résurgences Mnémosynes

© Jeanne Dubois Pacquet

du 4 au 21 décembre

du mercredi au dimanche | de 17h à 21h

Projet de création en arts numériques basé sur l’image d’archive qui croise les pratiques d’un artiste plasticien inspiré par l’électronique et d’une autrice-chercheuse en philosophie expérimentale.

Résurgences mnémosynes est un projet de création en arts numériques prenant forme à la croisée de l’électronique et de la poésie sonore. 

Interrogeant l’intersection du temps qui passe, le souvenir et l’oubli qui l’accompagne, ce dispositif, activé à partir de vidéos d’archives, met en jeu une machinerie sensible où se rencontrent voix et événements sonores. Lieu de toutes les connexions, l’installation devient ici cerveau, point de rencontre entre le réel et l’imaginaire, entre le rêve et le souvenir. A la manière d’un oracle moderne, l’ensemble tisse et compose des connexions entre fragments du passé et divagations poétiques autour de nos mémoires humaines et non-humaines, créant ainsi un continuum où le temps n’est ni linéaire ni fixe, mais plutôt une constellation d’instants entrelacés.

Conception et réalisation : Alexis Choplain et Noëlie Plé 
Usinage des circuits électroniques : Alexis Choplain 
Textes et vidéos : Noëlie Plé 
Design sonore et numérique : Nicolas Germain
Field recording : Lorène Plé 
Coproductions : Station Mir/Oblique/s (FR), La Métive (FR), Atom[e] production (BE), l’Artothèque de Caen (FR), ISELP (BE). Avec le soutien de la ville de Caen et du Département du Calvados dans le cadre de l’aide au projet 2022 (FR) et de la DRAC de Nouvelle-Aquitaine (FR). Remerciements : Cinémathèque de Nouvelle Aquitaine – CDNA (FR) et Xavier Leprettre – ESAM de Caen. 

Autrice et doctorante en philosophie (Université Libre de Bruxelles/Université Toulouse Jean-Jaurès), le travail de Noëlie Plé se déploie sous plusieurs formes, entre essai philosophique, poésie, installation sonore et regard artistique. Interrogeant des savoirs-sentirs allant du domaine des corps en mouvement jusqu’à celui des mémoires sensibles de nos milieux et paysages, ses écrits explorent des questions relatives à l’expérience, à la matérialité de la mémoire ou encore à l’intensité. À la croisée du rêve, du délire et du documentaire, ses expérimentations autour des différentes formes que le langage peut prendre questionnent les manières avec lesquelles nous tissons nos relations aux différents mondes que nous habitons.

Ayant fait de l’électricité le matériau principal de ses créations, Alexis Choplain explore une forme de poésie machinique visant l’altération de notre perception usuelle des choses. Diplômé de l’École Supérieure des Arts Visuels de Mons en 2017, il s’installe en Creuse puis à Caen où il poursuit ses recherches autour du sonore, l’électronique analogique et numérique, l’eau et également l’image.

Dans ses projets, le son est utilisé comme matériau permettant une exploration de la matière, de l’espace et du phénomène électrique au sens large, au travers de vibrations à la fois sonores et mécaniques. Outils indispensables à ses recherches, les synthétiseurs qu’il construit depuis 2019 occupent différentes places au sein de ses installations en manifestant, de multiples manières, l’ensemble des chorégraphies électriques qui font la trame de ses projets.

@noeeple
www.alexischoplain.blue

Exploring the intersection of passing time, memory and the accompanying forgetfulness, this installation, activated by archive videos, brings into play a sensitive mechanism where voices and sound events meet. A place of connections, the installation becomes a brain, a meeting point between reality and imagination, between dreams and memories. Like a modern oracle, the ensemble weaves and composes connections between fragments of the past and poetic ramblings around our human and non-human memories, thus creating a continuum where time is neither linear nor fixed, but rather a constellation of intertwined moments.

Author and doctoral student in philosophy (Université Libre de Bruxelles/Université Toulouse Jean-Jaurès), Noëlie Plé’s work takes many forms, ranging from philosophical essays and poetry to sound installations and artistic perspectives. Questioning knowledge and feelings ranging from the realm of bodies in motion to that of the sensory memories of our environments and landscapes, her writings explore questions relating to experience, the materiality of memory and intensity. At the crossroads of dream, delirium and documentary, her experiments with the different forms that language can take question the ways in which we weave our relationships with the different worlds we inhabit.

Having made electricity the main material of his creations, Alexis Choplain explores a form of machinic poetry aimed at altering our usual perception of things. After graduating from the École Supérieure des Arts Visuels de Mons in 2017, he moved to Creuse and then Caen, where he continues his research into sound, analog and digital electronics, water and image.
In his projects, sound is used as a material to explore matter, space and electrical phenomena in the broadest sense, through vibrations that are both sonic and mechanical. As essential tools in his research, the synthesizers he has been building since 2019 occupy different positions within his installations, manifesting in a variety of ways all the electrical choreographies that form the fabric of his projects.

Studio 249